Témoignage d’Aurélie

Témoignage d’Aurélie

Aurélie, 33 ans, raconte comment des accidents de la vie ont fait basculer son quotidien. Et comment elle s’en est sortie en partageant son expérience, grâce à ALCOOL ASSISTANCE

Aurélie, 33 ans, a franchi les portes d’Alcool Assistance en 2011. Elle apporte son témoignage.

« Une séparation, le décès brutal de mon père, et tout a dérapé »

En mai 2008, je peux dire que je menais une existence que beaucoup auraient pu envier : une vie de couple, une petite fille, une jolie maison, une bonne situation professionnelle… Je me suis séparée du papa de ma fille et, 5 mois plus tard, mon père décédait des suites d’un cancer foudroyant. C’est à ce moment-là que tout a dérapé. Le week-end, sans ma fille, j’ai commencé à sortir avec des amis. J’ai consommé de l’alcool, du vin principalement, mais en augmentant progressivement les doses. Je passais mes dimanches au lit, à récupérer ; les crises d’angoisse ont commencé. J’ai réagi à ce moment-là. J’ai pris l’annuaire et j’ai composé le numéro d’Alcool Assistance. J’ai raconté mon histoire à Auguste Charrier, le président, qui m’a écouté, mise en confiance …

« J’étais attendue »    

Franchir les portes de l’association n’est pas facile ; tous les adhérents le diront mais lorsque je m’y suis présentée pour la première fois, Auguste Charrier était dehors, il m’attendait.

L’accueil a été chaleureux ; j’ai été écoutée, aidée, soutenue, conseillée. Des liens se créent, on ne se sent plus seul, on peut échanger. C’est primordial car pour moi l’alcoolisme est avant tout une maladie de la communication.

« Je me considère comme chanceuse »

Depuis que j’ai arrêté de consommer de l’alcool, ma vie a changé positivement.

Je me porte bien, j’ai un nouveau compagnon, j’ai été promue dans mon travail et ma fille va bien. Je pense que j’ai eu de la chance d’être bien entourée par mes amis, ma famille, les membres de l’association. Je consulte en parallèle une psychologue et un médecin. Je pense que beaucoup de femmes isolées peuvent être confrontées à ce problème. Par mon témoignage j’espère les aider à briser le silence.

Aurélie